Marine Systems
Current research projects (2019-2024)
A Co-operative Observation Network to Address Community Research Priorities While Studying Marine Biogeochemistry
Many of Canada’s Arctic research stations and research tools were not built with Inuit communities in mind. They were mostly built to answer interesting science questions, or to support southern interests like mines or military bases. The scientific question that our research group has been working on for many years is how greenhouse gases (e.g. carbon dioxide, or methane) move between the ocean and the atmosphere in the Arctic. We have also studied how phytoplankton, some of the smallest living organisms in the ocean, affect greenhouse gases. And we have looked at ocean acidification, the slow change in seawater chemistry caused by increasing carbon dioxide levels. Over the years, we have spoken with many Inuit about our research. While we have found most to understand why building this scientific knowledge is important for the long-term sustainability of the Arctic, they have also made it clear that these are not the most pressing questions for their communities. This project is about finding ways to make research projects work for Inuit, as well as scientists.
To build this kind of co-operative research program, our project draws on recent experiences in the Kitikmeot Region. In Cambridge Bay and Kugluktuk, we are working with communities to build a network of weather stations that address local needs. We have hired and trained Northern Research Assistants (RAs) to maintain those stations, and to help us make scientific measurements through the most challenging Arctic seasons. The RAs also work with us on a community-based research ship that we use to access coastal environments. These activities allow us to make interesting measurements year-round, while providing training opportunities and access to useful environmental data.
This ArcticNet project will continue and expand this type of research. We will improve our training program, to teach our RAs not just to be technicians, but to be better researchers. We will also work with Inuit to build community research projects around M-MAG-N labs – portable, green energy research stations that can be placed anywhere on the land. Data from those labs will be delivered using culturally appropriate internet tools designed specifically for use in the North. We will bring the northern researchers we train on the CCGS Amundsen, where we can work together on our scientific questions. The outcome of this project will be a co-operative effort where scientists and Northerners work together to address immediate community concerns, while also creating the scientific knowledge needed for the future.
Un réseau coopératif d’observation destiné à répondre aux priorités des collectivités en matière de recherche dans le cadre de l’étude de la biogéochimie marine
Au Canada, beaucoup de stations et d’outils de recherche sur l’Arctique n’ont pas été conçus en tenant compte des collectivités inuites, mais surtout pour répondre à des questions scientifiques intéressantes ou appuyer des intérêts du Sud, comme les mines et les bases militaires. Depuis de nombreuses années, notre équipe de recherche étudie le mouvement des gaz à effet de serre (p. ex. le dioxyde de carbone et le méthane) entre l’océan et l’atmosphère dans l’Arctique. Nous tentons également de déterminer le rôle du phytoplancton, l’un des plus petits organismes vivants de l’océan, dans la réduction des gaz à effet de serre. Nous nous intéressons aussi à l’acidification de l’océan, la lente modification du chimisme des eaux marines causée par l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone. Au fil des années, nous nous sommes entretenus avec de nombreux Inuits au sujet de nos travaux de recherche. Bien qu’ils nous aient fait comprendre pourquoi l’acquisition de ces connaissances scientifiques est importante pour la pérennité à long terme de l’Arctique, ils ont clairement indiqué que ces enjeux ne sont pas les plus urgents pour leurs collectivités. Ce projet vise à faire en sorte que les travaux de recherche profitent tant aux Inuits qu’aux scientifiques.
Afin d’élaborer un programme de recherche collaborative qui mène à ce résultat, nous tiendrons compte des expériences récentes vécues dans la région de Kitikmeot. De concert avec les collectivités de Cambridge Bay et de Kugluktuk, nous travaillons à l’établissement d’un réseau de stations météorologiques répondant aux besoins locaux. Nous avons embauché et formé un personnel d’aide à la recherche dans le Nord pour veiller à l’entretien de ces stations et nous aider à effectuer des mesures scientifiques pendant les saisons les plus difficiles de l’Arctique. Ce personnel travaillera également avec nous à bord d’un navire de recherche communautaire que nous utilisons pour accéder aux environnements côtiers. Ces activités nous permettent d’effectuer des mesures intéressantes tout au long de l’année, tout en offrant des possibilités de formation, ainsi que l’accès à des données utiles sur l’environnement.
Mené dans le cadre du réseau d’ArcticNet, ce projet se poursuivra et permettra d’accroître les recherches de cette nature. Nous améliorerons notre programme de formation, afin d’enseigner à notre personnel d’aide à la recherche à parfaire leurs compétences en recherche. Nous travaillerons également en collaboration avec les Inuits afin de concevoir des projets de recherche communautaire utilisant des laboratoires mobiles de recherche marine, archéologique et géologique – des stations de recherche transportables, alimentées à l’énergie verte, que l’on peut installer sur tout terrain. Les données recueillies à l’aide de ces laboratoires seront diffusées au moyen d’outils Internet culturellement adaptés et destinés expressément à l’utilisation dans le Nord. Le personnel que nous formons nous accompagnera à bord du NGCC Amundsen, où nous pourrons travailler ensemble à nos questions scientifiques. La réalisation de ce projet sera le fruit d’un effort de coopération entre les scientifiques et habitants du Nord qui auront travaillé ensemble à répondre aux préoccupations immédiates des collectivités, ainsi qu’à rassembler les connaissances scientifiques nécessaires à leur avenir.