Introduction à l’engagement et à la mobilisation des connaissances en contexte de recherche nordique: Une série en quatre parties
Introduction à l'engagement et à la mobilisation des connaissances en contexte de recherche nordique: Une série en quatre parties
En partenariat avec la Fondation de la famille Weston, ArcticNet a le plaisir de présenter une série de webinaires de formation en quatre parties intitulée « Introduction à l’engagement et à la mobilisation des connaissances en contexte de recherche nordique ». La mobilisation des connaissances est de plus en plus reconnue comme essentielle à la recherche nordique. Dans le Nord, où les impacts des changements climatiques sont ressentis rapidement et sévèrement, la recherche sur la vulnérabilité et la résilience des écosystèmes et des communautés qui y vivent est cruciale pour déterminer les risques et informer la prise de décisions. Dans ce contexte, il est essentiel de veiller à ce que les résultats de la recherche soient bien mobilisés entre les chercheurs, les membres des communautés, les partenaires et les parties prenantes. Et comme une grande partie de la recherche menée porte sur les préoccupations ou les besoins des communautés locales, elle nécessite une coproduction et une collaboration avec les membres de ces communautés, ainsi que la mise en relation de différentes formes de savoirs. En définitive, les chercheurs qui acquièrent les compétences nécessaires pour travailler dans le respect des habitants du Nord et pour améliorer les relations de recherche, améliorent les résultats et l’impact de leurs travaux.
Cet événement en ligne vise à couvrir les bases de la mobilisation des connaissances et de l’engagement dans le contexte de la recherche nordique avec des intervenants du Wildlife Conservation Society (WCS) du Canada, du Inuit Circumpolar Council (ICC) Canada et de Providence Health Care. En plus d’acquérir des connaissances en assistant à chacun des quatre webinaires, les participants recevront un certificat reconnu par ArcticNet et la Fondation de la famille Weston.
- Épisode 1: « Planification de la mobilisation des connaissances pour un impact maximal en recherche arctique » avec Alexandra Gellé, 7 septembre 13:oo HNE
Description de l’épisode: Les connaissances ne sont pas destinées à accumuler de la poussière dans des revues académiques. Pour libérer le plein potentiel de votre travail, vous devez le partager au-delà de votre cercle restreint. Ce webinaire vous offre l’opportunité de comprendre comment mettre en valeur votre expertise et amplifier votre impact. Nous explorerons ce que la mobilisation des connaissances peut signifier pour la recherche arctique, et comment faire en sorte que votre travail résonne auprès de divers publics pour forger des impacts durables.
Biographie du présentatrice: En tant que consultante en mobilisation des connaissances spécialisée dans la transition nette zéro, Alexandra tire une grande joie et une inspiration de la valorisation du travail des autres. Son approche de la mobilisation des connaissances est définie par son amour de l’élaboration de stratégies percutantes et de la narration d’histoires captivantes qui trouvent un écho profond auprès des personnes qui ont besoin de les entendre. Alexandra est titulaire d’un doctorat en chimie verte et en nanosciences (Université McGill, ’21) et possède des années d’expérience dans la vulgarisation de concepts scientifiques complexes. Elle a travaillé avec des personnes de tous horizons, qu’il s’agisse de s’adresser à des jeunes dans des musées ou de travailler avec des fonctionnaires et des communautés autochtones.
- Épisode 2: « Souveraineté des données autochtones en principe et en pratique » avec Harmony Johnson, 15 septembre 13:00 HNE
Description de l’épisode: Cette présentation permettra d’acquérir une compréhension conceptuelle de la souveraineté des données autochtones et de son lien avec les droits des peuples autochtones. Le webinaire présentera le contexte important de la souveraineté des données autochtones et de la réalisation de travaux liés aux données avec les peuples autochtones. Harmony parlera également de la recherche de moyens pratiques pour exprimer la souveraineté des données autochtones dans une série de scénarios et de situations potentielles applicables aux organisations autochtones et non autochtones, aux chercheurs et aux analystes de données.
Biographie du présentatrice: Harmony Johnson est de la Première Nation Tla’amin. Elle est vice-présidente chargée du bien-être et de la réconciliation des autochtones à Providence Health Care et dirige une entreprise de conseil qui propose des services de stratégie, de conseil et de direction de projet dans le domaine des droits autochtones, de la gouvernance, de la souveraineté des données et des questions de racisme et de discrimination à l’encontre des autochtones. Elle enseigne et écrit sur les questions de santé autochtone et de droits de l’humain, y compris des livres imprimés et numériques sur l’histoire de la vie de sa grand-mère et les enseignements Tla’amin.
- Épisode 3: « La conservation par la réconciliation : perspectives sur la recherche co-élaborée et la collecte de données auprès des communautés des Premières Nations » avec Claire Farrell et Constance O’Connor, 15 septembre 13:00 HNE
Description de l’épisode: Connie O’Connor (directrice du programme boréal nordique de l’Ontario) et Claire Farrell (coordinatrice des sciences et de la jeunesse du programme boréal nordique de l’Ontario), membres du personnel scientifique de WCS Canada, présentent leur point de vue et les leçons qu’elles ont apprises en tant que scientifiques contribuant à la co-création de la recherche et de la surveillance communautaire avec les Premières nations dans le nord de l’Ontario. Elles offrent quelques exemples de projets réussis qui utilisent différentes approches pour répondre aux priorités uniques de la communauté.
Biographie du présentatrice (Claire): Claire est coordonnatrice des sciences et de la jeunesse pour le programme “Ontario Northern Boreal Landscape” à la Société canadienne de conservation de la faune. Claire a obtenu son baccalauréat et sa maîtrise à l’Université Carleton, où elle a travaillé avec le Centre national de la recherche faunique d’Environnement et Changement climatique Canada et le laboratoire de géomatique et d’écologie du paysage. Sa passion pour la conservation et la biologie des espèces et des eaux menacées se reflète dans l’étendue des projets et des recherches auxquels elle a participé jusqu’à présent. Elle a notamment commencé sa carrière par des recherches sur le terrain dans le cadre de projets de surveillance et de recherche écologiques à long terme, avant d’examiner les impacts de la sylviculture et des effets cumulatifs sur les espèces en danger dans la forêt boréale de l’Ontario. Elle travaille actuellement sur un projet de recherche sur l’esturgeon jaune mené conjointement avec la Première Nation Moose Cree et la Société canadienne de conservation de la faune. Dans le cadre de ce projet, elle participe à la direction d’un programme pour la jeunesse autochtone, en incitant les jeunes à découvrir des voies d’avenir dans le domaine de la gestion de l’environnement et de la recherche.
Biographie du présentatrice (Constance): Connie O’Connor est une écologiste et une biologiste de la conservation qui se consacre à la recherche de solutions de conservation pour les écosystèmes des forêts boréales du Canada, ainsi que pour les personnes et les espèces sauvages qui en dépendent. Connie dirige le programme de recherche et de conservation de la Société canadienne de conservation de la faune dans le paysage boréal du nord de l’Ontario. Parmi les points forts de son programme actuel, on peut citer la création d’un projet de surveillance de l’esturgeon jaune avec la Première Nation Moose Cree, l’identification des zones prioritaires pour les poissons d’eau douce et d’autres formes de biodiversité à l’aide d’outils de planification de la conservation, et la collaboration avec les Premières Nations, les décideurs politiques et l’industrie pour appliquer les résultats de la recherche afin d’améliorer les résultats pour la faune et la flore et pour les populations. Connie est professeure adjointe à l’Université Lakehead et à l’Université Laurentienne. Avant de rejoindre la Société canadienne de conservation de la faune, Connie a obtenu un doctorat à l’Université Carleton et une bourse de recherche postdoctorale à l’Université McMaster, où elle a étudié l’impact des facteurs de stress environnementaux sur les poissons.
- Épisode 4: « Exploration des protocoles inuits circumpolaires sur l’engagement équitable et éthique » avec Lisa Qiluqqi Koperqualuk, 26 septembre 13:00 HNE
Les protocoles inuits circumpolaires sur l’engagement équitable et éthique (EEE) sont le fruit d’un considérable processus de trois ans auquel ont participé des Inuits de l’Alaska, du Canada, du Groenland et Tchoukotka. Dans tout l’Arctique, les discussions sur les changements climatiques, l’exploitation accrue des ressources, les initiatives de recherche et les opinions sur la gestion des activités se multiplient. Parallèlement, des négociations internationales sur ces sujets et d’autres questions telles que la biodiversité, la navigation, les animaux et les plantes, et la sécurité alimentaire sont en cours et ont une incidence sur l’Arctique et sur le mode de vie des Inuits. Le document comporte huit protocoles. Chacun d’entre eux fournit des conseils et des directives pour atteindre des objectifs communs tout en respectant la souveraineté et l’autodétermination des Inuits. Les protocoles EEE ne concernent pas seulement la recherche. Ils concernent également la prise de décisions et l’élaboration de politiques visant à garantir que les voix des Inuits de toutes nos régions sont représentées dans ce débat et que nous pouvons parvenir à un consensus sur ce qu’il est important de promouvoir dans les forums internationaux.
Biographie du présentatrice: Lisa Qiluqqi Koperqualuk est née à Puvirnituq, dans le nord du Québec (Nunavik). Titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques de l’Université Concordia, à Montréal, elle détient une maîtrise en anthropologie de l’Université Laval, à Québec. Parlant couramment l’inuktitut, l’anglais et le français, Lisa est actuellement présidente du Conseil circumpolaire inuit (CCI) du Canada. Auparavant, elle a été responsable des communications pour la Société Makivik pendant sept ans et a participé à divers forums régionaux, nationaux et internationaux, dont plusieurs assemblées générales de la CCI. Lisa est membre de la Commission de la qualité de l’environnement Kativik (CQEK) depuis 2010, un organisme décisionnel indépendant chargé d’évaluer et d’examiner les projets de développement au Nunavik. En tant que cofondatrice et ancienne présidente de l’Association des femmes inuites Saturviit du Nunavik, les questions de justice sociale concernant les femmes et les enfants inuits l’ont amenée à mener une étude sur la situation des femmes inuites au Nunavik et à publier le rapport Restore Hope and Peace qui soulève des questions sur les besoins en matière de logement, d’éducation et d’emploi, de violence et d’abus, ainsi que sur le système judiciaire au Nunavik. Son mandat de chercheuse auprès de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a récemment pris fin avec la présentation du rapport final, Reclaiming Power and Place, de l’Enquête nationale en juin 2019. Lisa défend les intérêts des Inuits en matière d’autodétermination, prônant l’autonomie politique et économique des Inuits, la justice sociale et la protection de l’environnement, de la culture et de la langue.