Atelier sur les estuaires froids, à Winnipeg (Manitoba), au Canada
L’atelier visait principalement à comprendre les répercussions des changements climatiques et des barrages hydroélectriques sur le couplage de l’eau douce et l’eau marine dans la baie d’Hudson. La rencontre consistait à :
- résumer les connaissances actuelles sur le couplage de l’eau douce et l’eau marine dans la baie d’Hudson;
- cerner les principales lacunes au chapitre des connaissances sur ces processus;
- concevoir une expérience de terrain collaborative, multidisciplinaire et à grande échelle, qui fera appel au brise-glace NGCC Amundsen, à des camps en pleine nature et à des bouées (objectif prévu pour 2013-2014) pour combler ces lacunes importantes;
- concevoir un programme de collecte de données par bouées pour appuyer les recherches sur les lieux (objectif prévu pour 2013-2014);
- concevoir une station d’observation qui permettrait à Manitoba Hydro de poursuivre ses activités de surveillance au-delà de la durée de vie d’ArcticNet;
- déterminer en quoi les modèles peuvent compléter les programmes d’observation mis en œuvre dans le cadre de cette collaboration.
Les thèmes abordés lors de la rencontre étaient les suivants : l’océanographie physique, le système biologique, le système d’eau douce et le système climatique. Les 13 conférenciers invités se sont entretenus sur ces thèmes, après quoi on a présenté un résumé des points saillants afin de répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont les principales lacunes au chapitre des connaissances sur chaque thème abordé?
- Concevoir un programme collaboratif de travaux sur le terrain, qui permettra de combler ces lacunes. Le programme proposé comporte trois éléments : recours au brise-glace NGCC Amundsen, installation de camps en pleine nature et collecte de données par bouées.
- Quels éléments nous semblent importants à intégrer dans un programme qui assurerait la surveillance continue de ce système au-delà de la durée de vie d’ArcticNet?
Parmi les priorités générales définies en matière de recherche, on compte les suivantes :
- Prélèvement d’échantillons de gradients (côtiers-extracôtiers)
- haute résolution
- à l’échelle du plateau
- Détournement de l’eau de la rivière Churchill vers le bassin du fleuve Nelson avec la collaboration de Manitoba Hydro
- désir de disposer d’un échantillonnage temporel élevé
- besoin de prélever des échantillons dans des rivières différentes (p. ex. les rivières Winisk, Seal et Chesterfield)
- Polynies
- 1) dans le fleuve Nelson; 2) dans le nord-ouest de la baie d’Hudson (se comportent différemment)
- il serait bien d’y installer des bouées
- Transects de surveillance environnementale à grande échelle
- intéressants du point de vue biologique
- ex. dans le détroit d’Hudson, le bassin Foxe, la baie
- il suffirait de 28 jours pour les installer, idéalement 42
- Échange de masse entre les zones centrales et côtières
- réduction de la fréquence
Les thèmes définis, les connaissances produites à ce jour, les lacunes cernées et les prochains programmes de travaux sur le terrain constitueront le noyau central autour duquel s’articulera le document d’ArcticNet sur l’IRIS 3, qui portera sur les sciences naturelles liées au couplage de l’eau douce et l’eau marine dans la baie d’Hudson. Ce document commencera à prendre forme après l’atelier. Nous en poursuivrons l’élaboration tout au long de notre prochain grand programme de travaux sur le terrain et prévoyons de le terminer en 2015-2016.